J'ai deux questions :
Tout d'abord crois-tu en l'interprétation des rêves ? Je dis bien "crois-tu", car l'interprétation des rêves, les approches psychanalytiques en général... apparaissent plus comme des formes de croyances que de sciences véritablement fondées, et je me fais un point d'honneur à savoir ce qu'en pense le rêveur. J'imagine que tu sais que tu ne fais pas ces cauchemars pour rien... Ma question porte sur leur contenu même : penses-tu que ces rêves véhiculent des idées susceptibles de t'aider à comprendre l'origine de ces cauchemars à répétition ?
Si oui, la deuxième est : as-tu déjà établi une liste d'éléments oniriques récurrents ? J'imagine que si tu as consulté, tu n'es pas passé au travers...
Je comptais lire tes récits en "simple spectateur" mais ne parvient à me libérer de l'envie de poster tout de même, un petit message.
Trois éléments me sautent aux yeux. Quand je dis me sautent aux yeux, le terme est faible... Voilà dans l'ordre d'apparition de ces idées :
=> disloquement de l'identité : le mort-vivant, soit la dépersonnalisation de l'être vivant, l'animation soudaine et diabolique d'une poupée, déambuler dans les rues (troisième rêve) peut signifier, ou en tous cas a souvent signifié dans ma propre expérience onirique, la recherche de soi.
=> la fuite. C'est
vraiment un élément onirique central dans tes rêves. Dès qu'il y a un problème, tu fuis. Tu fuis le mort-vivant, tu fuis la poupée, tu fuis tes parents. Dès que quelque chose te fait peur pour une raison ou pour une autre (et parfois... il y a vraiment de quoi !!), tu ne réfléchis pas, tu tournes le dos et cours très vite... parfois en incitant les autres à faire de même. Quand on fait des rêves de fuite, de poursuite, il faut tenter de les comprendre dans leur sens figuré : il y a quelque chose qui te fait peur, inconsciemment, quelque chose que tu as sûrement refoulé... étant enfant, puisque la série semble commencer dès ton enfance ? (c'est simpliste, j'en ai bien conscience)
=> la nuit, la solitude : "il fait nuit" dans l'hôpital, dans ta fuite de la poupée "il fait nuit et il n'y a plus aucun bruit", enfin dans le troisième rêve tu es attiré par un "bâtiment sombre". Bon, la luminosité, c'est toujours un problème. Un niveau de connaissance, de compréhension, de doute ? La représentation de la peur (les monstres sortent la nuit c'est bien connu...), une peur enfantine toujours présente ? Je ne parle pas de la "peur du noir" dont de nombreux adultes sont atteints sans être forcément bombardés de cauchemars ; je parle de ces choses, ces peurs qui nous proviennent de l'enfance, et qui demeurent très "normalement", comme par exemple (pour simplifier) la peur irrationnelle d'être abandonné par papa-maman, puis par ses proches. Ou un peu de tout : dans la nuit, tu ne vois pas, donc tu ne sais pas, donc tu as peur, que cela doit dans les rêves dans la réalité ou dans les deux.
N'hésite pas à dire ce que tu en penses, sans te sentir obligé surtout. Si jamais tu as des questions auxquelles sur lesquelles nous pourrions avoir une chance de t'éclairer, surtout n'hésite pas.
PS : je t'avoue que, ayant lu tes cauchemars à une heure aussi tardive, j'ai eu un réflexe primitif très amusant : à un moment, je me suis surpris à regarder à droite et à gauche. Regarder quoi, je ne sais pas... Il me semble avoir déjà fait un rêve similaire au deuxième (la poupée), il me parle énormément et me ramène à des sensations... assez étranges et inquiétantes, sans que je ne parvienne à les identifier. Brr, je sens que je vais passer une bonne nuit.